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La mode aux États-Unis en 1970

En 1970, aux États-Unis, cela fait déjà cinquante ans que les femmes ont acquis le droit de vote. D’une façon générale, les moyens, l’influence et l’indépendance dont elles disposent confèrent aux Américaines une large avance sur leurs autres contemporaines. Un aspect des choses qui n’a jamais échappé au monde de la couture et de la mode.

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À Paris, depuis les années cinquante et l’effet « new-look » déclenché par Dior… On entoure les Américains, journalistes ou acheteurs, des plus grandes prévenances. Car on sait que de leur attitude dépendra la consécration d’un succès. Aux États-Unis, la tendance générale de la mode est à la simplification et au rallongement des jupes. Même si beaucoup de femmes réagissent négativement à la longueur midi, qui leur donne le sentiment de les vieillir. D’autres éléments sont en mutation, comme les chaussures, les matières utilisées, le sac à main… Ainsi que tous les accessoires qui entrent dans l’habillement de la femme…

Le pantalon pour femmes

L’enthousiasme est en revanche unanime pour le port du pantalon. Tous les grands designers américains, y compris Bill Blass, John Anthony ou Oscar de la Renta, l’incluent d’autant plus facilement dans leurs collections que des actrices comme Greta Garbo, Marlene Dietrich ou Katharine Hepburn leur ont ouvert la voie dès les années trente.

Plus qu’ailleurs, le jean profite de cette évolution pour s’introduire, par le biais de collections sportswear, dans la mode américaine des années soixante-dix. Il y gagne ses lettres de noblesse. D’une façon générale, c’est le principe d’égalité… Fondement de la démocratie anglo-saxonne qui, bien au-delà du vêtement, inspire tous les comportements et le mode de vie de toute une génération.

L’Amérique entre dans le marché mondial

Influencée outre-Atlantique par les utopies intellectuelles qui agitent les campus universitaires et le phénomène corollaire de la contreculture, aucune égalité hautement revendiquée ne dispense cependant le citoyen américain de la notion de réussite. Si l’Amérique de l’après-guerre fascine l’Europe comme un nouvel Eldorado, c’est par sa capacité à concilier les grands contraires qu’elle consolide son prestige en but au mouvement général de contestation des seventies. Qu’on brûle un peu partout dans le monde quelques drapeaux américains n’en permettra pas moins à Levi-Strauss, Coca-Cola ou McDonald de pénétrer de nouveaux marchés.

New-York capitale de la mode américaine

Tandis que le pop art infiltre les élites par le biais de la musique ou des galeries d’art. Andy Warhol sera le Jean Cocteau de ces années aux dégoûts très sûrs. Définitivement débarrassé de ses complexes envers le grand ancêtre européen, l’Américain moyen n’a plus rien à lui envier en matière d’avant-garde. New York aimante les grandes tendances artistiques des années soixante-dix.

Comme Florence catalysait celles de la Renaissance ou Paris celles de l’art moderne au début du siècle. Dans la foulée, les industries de la mode new-yorkaise s’appliquent à prendre leur autonomie esthétique. Ainsi, à la tête de marques performantes, de nouvelles Stars du prêt-à-porter adaptent le meilleur des enseignements européens à la grande confection américaine.

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