La boxe thaïe dans le monde
Il convient d’évoquer à ce sujet la victoire de Genta Katayama. Un ancien karatéka devenu kick-boxer, qui vainquit son adversaire thaïlandais au Rajadamnoern Stadium. La défaite fut cuisante et l’annonce de la décision finale déclencha une petite révolte… Avec force jets de fruits et de boites de conserve sur le ring.
La boxe thaïe en occident
En Occident, l’énorme diffusion d’arts martiaux classiques comme le karaté et le taekwondo a retardé l’arrivée de la boxe thaïe… Jusqu’aux années 1970. Car empreints d’un formalisme plus strict et beaucoup plus faciles à « vendre » au grand public,. À cette époque, personne n’avait encore dans l’idée d’exporter cette discipline dans le monde entier. C’est alors qu’un militaire américain, Dave Kvalheim insista avec obstination pour être admis aux entrainements dans les camps de Bangkok… En réussissant à s’imposer aussi sur le ring et à occuper une place notable dans le circuit oriental. Ce fut une figure désormais légendaire de la boxe thaïe. Les premiers mouvements dans ce sens vinrent des Etats-Unis. Où s’était répandue la pratique du karaté full-contact qui prévoyait des coups sans contrôle. Les compétitions se disputaient sur un ring, et les combattants portaient des gants de boxe.
La technique
Techniquement parlant, la nouvelle discipline s’avérait très différente de la boxe thaïe et s’inspirait davantage du taekwondo. Mais bien vite l’Amérique vit naitre un circuit de kick-boxing où il était permis de frapper également aux jambes. Certes, l’esprit était plus japonais que thaïlandais, mais la « découverte » de la technique siamoise meurtrière n’allait pas tarder. Thom Harinck, un dynamique Hollandais passionné de « vraies » rencontres d’art martial, avait depuis peu créé un style de combat complet. En baptisant son école du nom d’une société martiale coréenne : les Chakuriki. La technique de ce style était directement influencée par le kick-boxing japonais, mais Harinck aborda rapidement la tradition thaïlandaise dont il importa les méthodes d’entrainement dans son pays.
De la même manière Jan Plaas, fondateur du Meijiro gym eut lui aussitôt fait de découvrir, en dépit de l’ascendant japonais, l’efficacité de l’école thaïlandaise. Il était issu du karaté et du kick-boxing de maitre Kurosaki de Tokyo,. C’est à partir de ces deux gymnases que la boxe thaïe se diffusa en Europe et en Occident. Depuis le milieu des années 1970. Le business des circuits européens Flairant le « business », les Thaïlandais exportèrent eux-mêmes leur discipline, comme dans le cas de Master Sken et de Master Toddy, deux brillants professeurs qui s’installèrent en Grande-Bretagne peu près au moment où les premiers circuits de boxe thaïe et de kick-boxing virent le jour en Hollande. À la différence des Hollandais, les pratiquants anglais sont davantage attachés aux méthodes traditionnelles thaïlandaises et combattent rarement dans d’autres disciplines.
En France et en Europe
L’introduction de la boxe thaïe est principalement due à Patrick Brizon. Un authentique pionnier en la matière qui nous a malheureusement quittés… Et à Roger Paschy, ancien champion franco-vietnamien de karaté classique et pionnier du full-contact qui, avec son beau-frère Raoul Lamy (remarquable spécialiste, entre autres, de Vietvodao), a créé un circuit d’athlètes professionnels, en invitant de nombreux maitres thaïlandais à enseigner et à combattre, comme par exemple Soudareth, Attapong, Krongsak et le mythique Somsong, surnommé « le Boucher » en raison de sa puissance terrifiante. Les circuits européens ont longtemps subi la suprématie des boxeurs thaïs naturalisés.
Puis des athlètes de grande valeur ont fait leur apparition, surtout dans les catégories de poids supérieures. Des champions tels que Kaman, Dekker et Ballantinie chez les Hollandais, Green en Angleterre, Bill, Nikiema et Prestia en France… Ont conquis une place d’honneur dans le livre d’or de la boxe thaïe, en acceptant d’affronter des adversaires particulièrement aguerris et fermement décidés à prouver la supériorité thaïlandaise. Ils ont très souvent gagné, quelquefois perdu, mais ont démontré que la boxe thaïe était désormais un sport apprécié dans le monde entier. Même si sa dureté lui a valu certaines limitations de nature législative.
La boxe thaïe et les interdits
Aux États-Unis, où Dan Inosanto et Ajarn Chai Sirisute ont assuré sa diffusion, son enseignement ne sort pas du cadre amateur et en Suède. En suède, cette activité sportive est interdite… Les boxeurs (dont le sculptural Rasmussen) ont dû se résigner à combattre à l’étranger. Le fait que même en Thaïlande, les organisations sportives promouvant la boxe thaïe se partagent essentiellement entre la police et l’armée ne favorise pas l’établissement d’un classement absolu.
Mais si l’on en croit la situation confuse de la boxe anglaise, la boxe thaïe n’est pas le seul sport à souffrir de ce problème. En tant que sportifs et passionnés, nous ne voulons pas nous livrer à une analyse des conflits. Parfois après, qui divisent les diverses organisations. Nous nous contentons simplement de relever avec plaisir l’existence de nombreux groupes qui, nous en sommes sûrs, œuvrent pour une diffusion toujours plus grande de ce sport aussi beau que captivant.
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