Pourquoi mon bébé bouge pendant son sommeil ?
Les parents qui regardent leur bébé endormi sont toujours étonnés, notamment de la mobilité de son visage… Car il grimace, sourit, ses yeux bougent sous ses paupières. A certains moments, il donne l’impression de souffrir, à d’autres d’être dans un état d’extase extraordinaire. On a l’impression que son sommeil n’est pas parfait et qu’il ne doit pas être réparateur…
Notre bébé bouge beaucoup dans son sommeil, est-il à la limite de l’état d’éveil ?
Mais son corps peut aussi s’agiter : il bouge ses mains, fléchit ses jambes, peut exprimer quelques pleurs. En fait, ce bébé est dans une phase de sommeil agité ou sommeil paradoxal, assez léger. Il peut se réveiller quelques secondes pour replonger aussitôt ou bien se réveiller complètement. C’est là toute la difficulté d’interprétation que rencontrent les parents, d’autant plus que l’enfant petit s’endort directement en sommeil paradoxal. Dès qu’il parvient au rêve, son corps devient mou, ses mains s’ouvrent largement, seul son visage continue à exprimer des émotions et ses yeux à bouger sous ses paupières closes. Les parents doivent connaître cette particularité du nouveau-né.
La projection de leurs expériences émotionnelles d’adulte sur des mouvements quasiment réflexes de leur bébé fait qu’ils interviennent parfois à tort. Ce qui peuple les rêves des nourrissons reste encore un profond mystère. De plus, les conditions du sommeil de l’enfant par rapport à la vie utérine sont bouleversées. Il doit s’habituer à dormir à plat et dans l’immobilité, lui qui était lové dans le corps de sa mère, qui se balançait au gré de ses pas… Il doit encore supporter des bruits plus intenses, une luminosité différente, des modifications de température. II découvre un autre environnement dans lequel il doit apprendre à dormir.
Attention, bébé dort !
Le plus souvent, en voulant réconforter leur bébé qu’ils croient en détresse, ou en souhaitant le consoler d’une douleur supposée, les parents le réveillent, perturbant ainsi le rythme normal d’alternance de sommeil paradoxal et de sommeil lent.
Si leurs maladresses se renouvellent trop souvent, ils risquent d’induire un trouble précoce du sommeil chez l’enfant… Celui-ci n’apprenant pas qu’il peut glisser naturellement du sommeil paradoxal au sommeil lent. Ils l’habituent à s’éveiller à la fin d’une phase de sommeil paradoxal. Bon nombre de troubles du sommeil de la première année ont cette origine, l’enfant se réveillant systématiquement toutes les deux heures et toutes les nuits.
Les parents sont alors épuisés et le bébé aussi. II pleure essentiellement de fatigue alors que ses parents croient encore une fois, à tort, que c’est la faim qui le réveille. Mais lorsqu’il va se réveiller deux heures plus tard, ils ne sauront plus que faire et passeront la nuit à le promener, le bercer, lui parler, le changer… Empêchant cet enfant fatigué de dormir.
Au cours d’une période de sommeil de deux à trois heures, le bébé traverse deux à trois phases de sommeil agité. II est normal qu’au début de sa vie, l’enfant ait quelques difficultés à trouver son rythme de sommeil… Il faut lui laisser le temps de s’organiser.
Petit conseil
Afin d’éviter qu’un cercle vicieux ne s’installe, efforcez-vous de n’intervenir que lorsque votre bébé pleure vraiment depuis plusieurs minutes. Mieux vaut attendre toujours un peu, le plus calmement possible, avant d’intervenir, si besoin est en contrôlant son impulsivité affective. Par contre, il peut avoir des gènes, comme des rots, les fesses qui sont irritées et qui le démangent… Pour cela il est recommander de lui faire une petite toilette avant de la coucher. Si vous n’êtes pas chez-vous il est presque impératif d’avoir sous la main tous les éléments nécessaires à une petite toilette du bébé. Dans votre sac à langer, n’oubliez pas les lingettes, les couches de rechange, les crèmes, le biberon… Après cet instant de propreté, bébé sera prêt à trouver un bon sommeil.